FESTEN
Bon anniversaire, Helge

Il est des moments où il est admis que l’on détruise son prochain à petit feu, pour peu que l’on respecte l’étiquette et l’ordre des fourchettes;
Il est des tables sur lesquelles les secrets de famille les plus inavouables sont jetés en pâture, entre une vieille rengaine et une plaisanterie grivoise;
Il est des combats qui se mènent comme on porte un toast et des discours officiels qui ressemblent à autant d’exécutions;
Il est des fêtes auxquelles on n’aimerait pas être invité, et c’est à l’une d’elles que vous êtes conviés.


Un repas de famille est organisé à l’occasion de l’anniversaire de Helge, père de quatre enfants. Durant la soirée, Christian, son fils aîné, révèle à la nombreuse assemblée que lui et sa sœur, qui s’est récemment suicidée, ont été violés par leur père durant toute leur enfance. S’ensuit alors une lutte entre le déni de la famille, soutenue implicitement par les convives, et la volonté de Christian d’être écouté, soutenu par le personnel de maison et par Nassim, l’ami étranger de sa sœur.
Thématique

Le thème principal de Festen est le secret de famille et le poids monstrueux que celui-ci fait peser sur ceux qui le respectent. Festen raconte la transgression très théâtrale d’un secret parmi les pires qu’il est donné à une famille de garder muré dans le silence bienveillant des convenances et de la bienséance.
C’est l’histoire d’un coup de théâtre. Paradoxalement, l’atmosphère de la pièce est jouissive, tant la révélation qui a lieu fait trembler les fondements d’une tradition du secret respectée a priori par tous les protagonistes.

Quand on pense à Festen, on pense à un film qui a marqué notre époque, aussi bien auprès du public que de la critique (prix du Jury du Festival de Cannes en 1998). Ce film a imposé un genre novateur, étonnamment théâtral, qui propose, grâce à une réalisation épurée et dénuée des artifices auxquels le cinéma nous a habitués, une vraie proximité entre l’écran et les spectateurs. Cette proximité sera d’autant plus forte et déstabilisante sur un plateau.
Dramaturgie

La pièce s’articule autour de deux charnières : la révélation de Christian, le fils, et la réaction finale de Helge, le père. Au commencement, tous les personnages évoluent dans un même monde, avec ses règles connues et respectées par tous. Le tabou y règne sans souffrir la moindre remise en question. La reproduction de l’ordre établi est assurée par le respect de ces règles et de la tradition.

La Première a eu lieu le 21 septembre 2006, à l’Oriental, à Vevey, pour tourner ensuite à Yverdon, Neuchâtel et Lausanne.




GÉNÉRIQUE

texte :
Thomas Vinterberg
Mogens Rukov

adaptation théâtrale :
Bo hr.Hansen

traduction française :
Daniel Benoin

mise en scène :
Christian Denisart

création espace scénique :
Gilbert Maire
Christian Denisart

création lumière :
Gilbert Maire

costumes
Mireille Mathys

construction :
Gazus Gagnebin

accessoires :
Simon Lambelet

assistante :
Stéphanie N’Duhirahe

Helge, le père :
Michel Cassagne

Else, la mère :
Dominique Favre-Bulle

Christian, le fils ainé :
Vincent Kucholl

Michaël, le cadet :
Antonio Troilo

Hélène, la fille :
Viviane Deurin

Oncle Leif :
Michel moulin

Mette, la femme de Michaël :
Jessica Chevalley

Helmut, le maître de cérémonie :
Pascal Schopfer

Helmut, le maître de cérémonie :
Pascal Schopfer

Nassim, le fiancé d’Hélène :
Antonio Llaneza

Lars, le maître d’hôtel :
Didier Charlet

Kim, le cuisinier :
Sébastien Blanc

Pia, la bonne :
Cécile Collet

Michelle, la bonne :
Laurence Iseli

la fille de Michaël et Mette :
En alternance:
Michelle Juget
Marion Collet
Garance Renault
Maëlle Renault

Une production :
AccroProd

Co-production :
Théâtre de l’Echandole (Yverdon)
Théâtre de l’Oriental (Vevey)
Théâtre du Pommier (Neuchâtel)

Soutenu par :
la Ville de Lausanne
la Ville de Vevey
la Loterie Romande
Pour-cent culturel Migros
Fondation Ernst Göhner Stiftung